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La fête d’Halloween et surtout son ancêtre de tradition celtique, Samhain, étaient liés à la mort. On pensait que les personnes décédées erraient à la surface de la terre. Les lanternes étaient là soit pour les guider, soit pour les éloigner. En cette soirée d’Halloween, nous avons choisi de mettre en ligne le texte d’un hymne à Perséphone, tiré du recueil des Hymnes orphiques, dans la traduction de Leconte de Lisle. Ce recueil de 88 hymnes datant du 3ème siècle de notre ère évoque diverses divinités du panthéon grec.
Perséphonè, fille du grand Zeus, viens, ô Bienheureuse !
Déesse née unique, accueille favorablement ce sacrifice,
Épouse vénérable de Ploutôn,
illustre dispensatrice de la vie,
qui commandes aux Portes d’Aidès dans les profondeurs de la terre,
aux belles tresses,
illustre race de Zeus,
mère des Érinnyes,
reine des lieux souterrains,
que Zeus engendra de semences ineffables,
mère de Éribrémétos, qui as mille formes,
pleine de sagesse,
qui commandes aux Saisons,
lumineuse, belle, vénérable, invincible,
Vierge qui fais germer les fruits,
cornue,
seule désirable pour les mortels,
printanière,
te réjouissant du souffle des prairies,
manifestant ton corps sacré ou te cachant,
vie et mort des hommes,
Perséphonéia !
qui fais naître et mourir toutes choses,
entends-moi, Déesse bienheureuse,
fais germer les plantes hors de terre,
donne-nous la paix florissante, la douce santé, la vie heureuse et une vieillesse abondante,
jusqu’à ce que nous parvenions là où vous régnez, toi, ô Reine, et le terrible Ploutôn.
Transcription du poème de Rossetti inclus dans le tableau:
Afar away the light that brings cold cheer
Unto this wall, – one instant and no more
Admitted at my distant palace-door
Afar the flowers of Enna from this drear
Dire fruit, which, tasted once, must thrall me here.
Afar those skies from this Tartarean grey
That chills me: and afar how far away,
The nights that shall become the days that were.
Afar from mine own self I seem, and wing
Strange ways in thought, and listenfor a sign:
And still some heart unto some soul doth pine,
O, Whose sounds mine inner sense in fain to bring,
Continually together murmuring) —
‘Woe me for thee, unhappy Proserpine’.
— D. G. Rossetti